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Ngou Nzapa à pika

Ngou nzapa a pika,
Ngou nzapa a pika.

Ngou nzapa mo kayi
Mama ayèkè tö kassa,
Ngou nzapa mo kayi
Baba a ga na mapa ;

Ngou nzapa mo kayi
Baba a ga na mapa ti mbi
Si mo pika

Ita ti mbi ti ouali,
Ita ti mbi ti koli,
Ga I tè kobé
So mama a tö.

Fadé so I wara ngangou
Ngangou ti sara kwa
Kwa ti lèkèrè ngo ndo
Ndo so I douti da.

Londo I hé bia 
Londo I dodo
Ga I sala nguia
Na gbé ti ngou nzapa
So a pika.

Pika!
Ngou nzapa mo pika,
Ngou nzapa a pika, 
Ngou nzapa a pika, ngou nzapa…
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Ma peau

Où es-tu ma peau
Couleur de cuivre
Au goût sucré salé ?
Où es-tu ma peau
Parfum sauvage de muguet
Volatilisé dans la nuit.
Moi qui te tourmentais
Moi qui t’enivrais ;
Mon rire d’enfant
Etouffé dans la passion de tes lèvres humides
Disparu.
Cette haleine folle de désir
Figée dans la chanson d’alors ;
Hymne pour toi
Aubade pour moi.
Moi que tu as chanté
Moi que tu as aimé.
Je cesse de hanter tes nuits
Dès l’instant où l’amour s’est consumé
Voilà que s’envole l’illusion entretenue.
Moment de haine
Haine d’amitié à cet être extraordinaire,
Amitié éteinte à l’aurore d’un autre jour.

Ma peau de cuivre a séché,
Son goût de sucré salé a perdu de sa saveur.
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Tourment

L’amour est un tourment
Un fou désir, une passion qui tue
Sa voix a bouleversé mon cœur
Son existence est mon souhait.

II

L’amour est une folie douce
Si douce que ceux qui ne l’éprouvent pas
Ne savent pas combien la vie est belle.

III

Vous qui souffrez
Parce que vous aimez
Aimez plus encore
Car mourir d’amour
C’est en vivre.
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Danse au village

Lors d’une fête au village
Des amis se réunirent
Sans autre but que le rire,
Mêlant personne de tout âge.

Boire, et manger ils eurent
Plutôt à profusion que trop peu,
Tout passant deviendrait adipeux
Si de la ligne n’en avait cure

On enrôla le monde tambour bâtant
Dans une diable farandole
Sans façon ni protocole.

S’accordant à la mesure du temps
Au rythme des musiques cadencées
Ils se mirent à danser.
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L’attente

Quand viendras-tu, illustre inconnue
Prendre mon âme et la mettre à nu
Longtemps l’attente impatiente se fera
D’avantage pour toi mon amour grandira.

Tout mon corps effervescent se languit
De la cruelle absence de ton corps alangui
Dans la douceur accueillante d’une alcôve
Où ton élastique physique se love.

Douceur pour douceur, maîtresse de mon destin
Pour la captivante symphonie de ta nature
Je pousserai plus avant les limites du désir.

Seuls toi et moi seront de ce noble festin
Quand l’insouciance de notre amour immature
N’aura d’autre but que l’ultime plaisir.
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Bleu-Blanc-Vert-Jaune barré de Sang

(Couleurs violées)

Enfant de Centrafrique
Aux pagnes d’ailes de papillons
Blessés
Qui sont souvent des haillons poudrés
Du rouge de nos chemins
Du vert de ces collines aussi bleues
Dans le ciel laiteux soudain
Les nuages sont devenus acier
Et l’eau de Dieu a frappé.
La terre a hurlé au crépitement des balles
Des crosses nous ont tués.

Nous marchions le long des routes rouges
Vertes bleues blanches de l’asphalte
Au soleil qui dorait les cases d’argiles
A cinq heures de la rafale.
On m’appelait naguère serpent
Quand je passais sur mon vélo,
Et des yeux, des dents riaient.
Nous esquissions le pas de danse
Mais nos mains ont changé leur rythme
Et scandé ces cris : Aux cailloux !

Enfants, nos masques graves
Ont fermé leur mystère
Nos bouches clos les chansons d’alors
De leur contour ligneux
Ne sortira que la haine
Le moment venu ; pour l’heure
Palpitation des cils,
Attente des jours de deuil
Répit avant l’orage
Patience infinie du peuple noir
Sombre de ronger son frein.
Femme statue qui tend ses bras vides
De l’enfant qui disparut à Ngaragba.
Quand pourrions nous dresser le drapeau
Bleu-Blanc-Vert-Jaune barré du
Sang de la délivrance,
Centrafrique parturiente, terre ouverte
En mal d’enfant ?

Mon cœur toujours saigne des rires ensevelis de mes frères.
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Martyrs

En ce petit matin d’avril
Sur mon Pays en détresse,
Planait dans le ciel lourd
L’aigle du désespoir.

Je ne pouvais me lever
Je n’avais pas le courage
Mon ennemi était plus fort
J’avais encore peur.

D’une volonté commune
Mes frères se décidèrent alors
Du courage ils en avaient
Et bien plus encore : Dieu était avec eux !

Mon Pays en détresse
Tremblait d’espoir
Du courage de ses fils
Et criait déjà victoire.

Mais l’ennemi était toujours là
Tous ses acolytes aux abois,
L’arme à la main
Mes frères tombèrent.

Dans leurs yeux en souffrance
Brillaient le feu de la gloire
Car ils l’ont tous prédit :
La vérité triomphera.

C’est alors que plus tard
Un tonnerre éclata sur mon Pays
La victoire se faisait sentir
Fracassante et pleine d’espoir.

Une légère brise venant de nulle part ailleurs
Répandait cette indicible sentiment de bonheur
Transporté par la musique d'une renaissance
Hymne de la gloire de la liberté reconquise.

Je crus percevoir des voix en chœur
Sonnant les louanges de notre Pays.
En échos nos voix s’élevaient en reconnaissance
Leurs noms s’illuminant dans nos cœurs : Martyrs

Ils sont toujours parmi nous
Leurs noms restés gravés
Au monument de notre cœur.
Veillez sur notre Pays… Martyrs.
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Vourou ndèkè

Mbéni bia ti guiriri a ga na li ti mbi.
La ni so lo gwé yèké na la koui,
Lo gwé na ndo ndé, na héngo bia ti mawa,
Mbi ngba gui mbi oko na voundou.

Mbéni vourou ndèkè a toto na nda péré
Akozo nzoni yé so a gbo bé ti zo
A yé so a si na nda péré
Tonga na mbi sigui ti ba, ndèkè ni a ourou

Mo gwè na ndo wa, ndèkè ; nda ni gnè ?
Mo yé ti ma go ti mbi apè ?
Mo gwè na ndo wa ? Guigui ti mbi ayèkè ounzi
Tongana  mo ga na tèrè ti mbi apè.

Andé biani mo yé ti kiri
Mbi yéké kou mo
Bi na la aninga
Si é yé tèrè assi na la ti nda ni.
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En bref

Des mots simples

Des mots simples, oui ces mots simples que parfois on dit un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout. Des mots que l’on ne dit pas assez, des mots tus qu’on regrette ne pas avoir dit ; des mots simples comme :

« -Je t’aime, tu l’aimes, elle t’aime, nous vous aimons, vous l’aimez, ils s’aiment… »

Vous qui souffrez parce que vous aimez, aimez plus encore car mourir d’amour c’est en vivre.