L’amour est un tourment Un fou désir, une passion qui tue Sa voix a bouleversé mon cœur Son existence est mon souhait. II L’amour est une folie douce Si douce que ceux qui ne l’éprouvent pas Ne savent pas combien la vie est belle. III Vous qui souffrez Parce que vous aimez Aimez plus encore Car mourir d’amour C’est en vivre.
Auteur/autrice : Célestin Yandoka PEFFIO
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Danse au village
Lors d’une fête au village Des amis se réunirent Sans autre but que le rire, Mêlant personne de tout âge. Boire, et manger ils eurent Plutôt à profusion que trop peu, Tout passant deviendrait adipeux Si de la ligne n’en avait cure On enrôla le monde tambour bâtant Dans une diable farandole Sans façon ni protocole. S’accordant à la mesure du temps Au rythme des musiques cadencées Ils se mirent à danser.
Quand viendras-tu, illustre inconnue Prendre mon âme et la mettre à nu Longtemps l’attente impatiente se fera D’avantage pour toi mon amour grandira. Tout mon corps effervescent se languit De la cruelle absence de ton corps alangui Dans la douceur accueillante d’une alcôve Où ton élastique physique se love. Douceur pour douceur, maîtresse de mon destin Pour la captivante symphonie de ta nature Je pousserai plus avant les limites du désir. Seuls toi et moi seront de ce noble festin Quand l’insouciance de notre amour immature N’aura d’autre but que l’ultime plaisir.
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Bleu-Blanc-Vert-Jaune barré de Sang
(Couleurs violées)
Enfant de Centrafrique Aux pagnes d’ailes de papillons Blessés Qui sont souvent des haillons poudrés Du rouge de nos chemins Du vert de ces collines aussi bleues Dans le ciel laiteux soudain Les nuages sont devenus acier Et l’eau de Dieu a frappé. La terre a hurlé au crépitement des balles Des crosses nous ont tués. Nous marchions le long des routes rouges Vertes bleues blanches de l’asphalte Au soleil qui dorait les cases d’argiles A cinq heures de la rafale. On m’appelait naguère serpent Quand je passais sur mon vélo, Et des yeux, des dents riaient. Nous esquissions le pas de danse Mais nos mains ont changé leur rythme Et scandé ces cris : Aux cailloux ! Enfants, nos masques graves Ont fermé leur mystère Nos bouches clos les chansons d’alors De leur contour ligneux Ne sortira que la haine Le moment venu ; pour l’heure Palpitation des cils, Attente des jours de deuil Répit avant l’orage Patience infinie du peuple noir Sombre de ronger son frein. Femme statue qui tend ses bras vides De l’enfant qui disparut à Ngaragba. Quand pourrions nous dresser le drapeau Bleu-Blanc-Vert-Jaune barré du Sang de la délivrance, Centrafrique parturiente, terre ouverte En mal d’enfant ? Mon cœur toujours saigne des rires ensevelis de mes frères.
En ce petit matin d’avril Sur mon Pays en détresse, Planait dans le ciel lourd L’aigle du désespoir. Je ne pouvais me lever Je n’avais pas le courage Mon ennemi était plus fort J’avais encore peur. D’une volonté commune Mes frères se décidèrent alors Du courage ils en avaient Et bien plus encore : Dieu était avec eux ! Mon Pays en détresse Tremblait d’espoir Du courage de ses fils Et criait déjà victoire. Mais l’ennemi était toujours là Tous ses acolytes aux abois, L’arme à la main Mes frères tombèrent. Dans leurs yeux en souffrance Brillaient le feu de la gloire Car ils l’ont tous prédit : La vérité triomphera. C’est alors que plus tard Un tonnerre éclata sur mon Pays La victoire se faisait sentir Fracassante et pleine d’espoir. Une légère brise venant de nulle part ailleurs Répandait cette indicible sentiment de bonheur Transporté par la musique d'une renaissance Hymne de la gloire de la liberté reconquise. Je crus percevoir des voix en chœur Sonnant les louanges de notre Pays. En échos nos voix s’élevaient en reconnaissance Leurs noms s’illuminant dans nos cœurs : Martyrs Ils sont toujours parmi nous Leurs noms restés gravés Au monument de notre cœur. Veillez sur notre Pays… Martyrs.
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Vourou ndèkè
Mbéni bia ti guiriri a ga na li ti mbi. La ni so lo gwé yèké na la koui, Lo gwé na ndo ndé, na héngo bia ti mawa, Mbi ngba gui mbi oko na voundou. Mbéni vourou ndèkè a toto na nda péré Akozo nzoni yé so a gbo bé ti zo A yé so a si na nda péré Tonga na mbi sigui ti ba, ndèkè ni a ourou Mo gwè na ndo wa, ndèkè ; nda ni gnè ? Mo yé ti ma go ti mbi apè ? Mo gwè na ndo wa ? Guigui ti mbi ayèkè ounzi Tongana mo ga na tèrè ti mbi apè. Andé biani mo yé ti kiri Mbi yéké kou mo Bi na la aninga Si é yé tèrè assi na la ti nda ni.
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Des mots simples
Des mots simples, oui ces mots simples que parfois on dit un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout. Des mots que l’on ne dit pas assez, des mots tus qu’on regrette ne pas avoir dit ; des mots simples comme :
« -Je t’aime, tu l’aimes, elle t’aime, nous vous aimons, vous l’aimez, ils s’aiment… »
Vous qui souffrez parce que vous aimez, aimez plus encore car mourir d’amour c’est en vivre.