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L’aigle, la poule et ses poussins

L’aigle, la poule et ses poussins

Dans un tournant inattendu et hilarant de la saga de la basse-cour, l’aigle, connu pour sa majesté et sa grâce, se retrouva dans une situation plutôt cocasse. Loin de l’image du prédateur redoutable, notre aigle se transforma en un véritable avion de ligne pour volailles, avec à son bord une poule et son poussin en classe économique juste à côté du coin cuisine. Imaginez la scène : l’aigle, roi des cieux, avec une poule accrochée à son dos, criant « Cocorico ! » à chaque battement d’aile, et le poussin, confus, se demandant s’il s’agissait là de sa première leçon de vol. 

Pendant ce temps, les autres animaux de la ferme organisèrent des paris sur l’issue de cette bataille aérienne. Les vaches misaient sur la poule, affirmant qu’elle avait cette étincelle de détermination dans les yeux, tandis que les moutons, toujours pessimistes, bêlaient sur la victoire de l’aigle. Les cochons, quant à eux, étaient trop occupés à concocter un plan pour transformer le champ de bataille en un nouveau terrain de jeu boueux.

Le chat, témoin de la scène, se lécha les babines, non pas à cause de l’appétit, mais parce qu’il venait de réaliser qu’il pourrait avoir besoin de revoir ses techniques de chasse. Après tout, si une poule pouvait tenir tête à un aigle, que pourrait-il faire face à un adversaire aussi coriace ? Il décida de s’inscrire à des cours de self-défense pour chats, espérant secrètement qu’il n’y aurait pas de poules parmi les instructeurs.

Quant à l’écrivain qui avait ramassé une plume de la poule, il se retrouva avec une inspiration inépuisable pour une série de livres pour enfants, où les poules ne sont pas seulement des créatures de la basse-cour, mais de véritables héroïnes des airs, défendant leurs poussins contre des aigles malchanceux et des chats trop confiants. Le premier tome, intitulé « La Poule qui a Appris à Voler », devint un best-seller instantané, enseignant aux enfants partout dans le monde que, parfois, la taille ne détermine pas le courage.

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LA SOUPE TCHI! TCHI!

            Un jour le roi de tous les animaux de la brousse, le Roi Lion convoqua ses sujets et leur déclara : « Je désire marier ma fille. Celui qui mangera cette soupe de piments forts sera mon gendre. Mais il y a une condition : Il ne doit pas faire tchi, tchi ! quand le piment lui piquera la langue. »

            Tous se présentèrent et à la première bouchée de la soupe pimentée les voilà qui :

            S’étranglent,

            Crachent le feu,

            Et tous font « tchi ! tchi ! »

-Éliminé fulmina le Roi, -au suivant de ces prétendants !

            Le lièvre se présenta en dernier, ce qui n’est pas dans ses habitudes quand on entend le rugissement du lion. Il mange. Le piment lui pique la langue. Il dit alors entre chaque bouchée : « L’éléphant a mangé de cette soupe aux piments il a fait tchi ! tchi ! l’antilope en a mangé elle a fait tchi ! tchi ! le léopard, le singe, l’hippopotame et même le crocodile, tous ont fait tchi ! tchi ! Sauf moi votre Majesté je ne fais pas tchi ! tchi en mangeant » et il termina la soupe. 

            C’est ainsi que le lièvre épousa la fille du Roi Lion.

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La chauve-souris et le soleil

            La chauve-souris et le soleil étaient de bons amis. Ils chassaient ensemble, mangeaient ensemble, se divertissaient ensemble, faisaient presque tout en commun, liés comme les doigts de la main.

Un jour la mère de la chauve-souris tombe malade. Elle souffre d’un mal qui ne cesse de s’empirer. Le chiroptère va informer son ami le soleil qui est sur le point de se coucher.

– Mon cher, sous les indications du grand sorcier je dois aller dans la forêt chercher des remèdes pour ma mère qui est alitée ; je t’en supplie tu ne te coucheras que lorsque je serai de retour.

– D’accord lui répond le soleil, les liens de l’amitié qui nous unit ne me permettent pas de te refuser un tel service. L’état de santé de ta maman fait ma tristesse. Je t’attendrai c’est promis.

À ces mots rassurants, la chauve-souris entre dans les bois à la recherche des feuilles, plantes et autres racines médicinales pouvant guérir la grabataire.

Le temps passant, le soleil derrière l’horizon disparaît et l’obscurité envahit la forêt. La chauve-souris tâtonne partout mais ne trouve rien. À son retour, on lui apprend que sa mère est morte. Alors très affectée elle rompt son amitié avec le soleil qui croit-elle l’a privée de clarté.

Depuis ce temps, la chauve-souris pour ne point voir le visage du soleil, de ses ailes se cachant les yeux, vit la tête en bas et ne sort que la nuit venue.